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 Setsuna Dono ~ Je n'échouerais pas ! - Terminée -

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Setsuna Dono ~ Je n'échouerais pas ! - Terminée -  Empty
MessageSujet: Setsuna Dono ~ Je n'échouerais pas ! - Terminée -    Setsuna Dono ~ Je n'échouerais pas ! - Terminée -  Icon_minitimeJeu 14 Juil - 15:22

♣ Fiche de présentation ♣


Nom: Dono.
Prénom : Setsuna. Surnommée Setsu'.
Age : 17 ans. J'en paraît bien moins toutefois.
Date de naissance : Un 16 Juin, naissance à Paris.
Sexe :
Nationalité : Française mais d'origines Japonaises.
Attirance : Hétérosexuelle.


Apparence & Psychologie


★ APPARENCE : .... Mon cher ami, je ne vois pas l'utilité de me demander de me décrire physique, ce qui est déjà assez gênant, alors que vos yeux sont plantés sur moi. Votre question a-t-elle, franchement, une utilité ? Je vous l'accorde, cela pourrait faire passer le temps qui me semble depuis votre arrivée si long. Bien, je vais donc me décrire. Mais, à titre d'information, cela est juste pour m'occuper et parce que, vraisemblablement, vous ne partirez pas avant que je ne vous ai accordé le plaisir de ma parole. Alors, commençons, car je commence déjà à me lasser. La chose la plus voyante chez moi semble être mes cheveux. Oui, je suis brune, de la couleur de cheveux si commune chez les Japonais. Mais, bien évidemment, je préfère être brune que de la couleur du soleil, c'est-à-dire blonde. Mes cheveux ont donc une couleur qui me permet généralement de me fondre dans la foule des gens nobles qui, au moins par chez moi, ne se teignent pas les cheveux dans des couleurs si affligeantes. Mes cheveux sont donc bruns et longs. Mais longs à quel point allez-vous me demander. Ho, faites-moi ce plaisir, ne parlez pas. Cela m'épargnera l'ennui de devoir vous écouter. Et bien, mes cheveux sont longs jusqu'au bas de mon dos. Soyeux, souples et fins, mes cheveux font partie des choses chez moi qui me valent les compliments de ma famille. Cachant mon assez grand front, une frange aux mèches m'arrivant presque aux cils. J'attache généralement mes cheveux en queue de cheval ou chignon mais, lorsque je n'ai rien à faire, je les laisse libre.

Passons maintenant à la deuxième chose qui se voit le plus chez moi, mais qui pour une fois sort du commun. Père et mère avaient les yeux marrons. Pourtant, je les ai bleus. Cela remonte certainement à un ancien membre de ma famille qui devait avoir les yeux bleus. Je ne sais. Mais, malgré tout, je ne m'en plains pas. Grâce à cela, je ne perds pas mon temps à tenter de changer la couleur de mes yeux avec des lentilles juste pour ne pas ressembler aux autres. J'ai souvent entendu dire que les yeux bleus étaient surnommés " Yeux des amoureux ". Je n'en comprends pas vraiment le sens mais il arrive souvent que l'on me le dise. Cela est lassant mais, parfois, cela éveille chez moi une curiosité enfantine qui me pousse à chercher qui, de mes ancêtres, avait les yeux de cette même couleur. Cette couleur si semblable à celle de l'océan, de l'eau si lointaine, presque celle de l'horizon. De grands yeux comme dit mère. J'ai de grands yeux. Des yeux grâce auxquels on peut deviner mes émotions et sentiments. Rien que d'un regard. C'est étrange, mais terriblement passionnant parfois. Certaines personnes n'arrivent pas à quitter mon regard en me parlant lorsqu'elles s'en trouvent prisonnières. Pourtant, de nos jours, les jeunes gens, si frivoles, s'amuseraient à trouver un défaut, même erronés, à ces yeux qui sont miens. Juste pour le plaisir de rire de quelqu'un qui, honorablement, ne souhaite pas porter de lentilles.

Mon visage en général est celui d'un ange. Je ne suis en rien narcissique. Le mot " angélique " est très souvent utilisé pour parler de mon visage fins et aux traits bien dessinés si féminins. Un visage tout de même froid, je ne le cache pas. Un visage fermé mais calme et poser. Si mes yeux trahissent mes émotions, mon visage ne laissera que très rarement paraître mes joies, mes peines, mes douleurs. Je me dois de ne jamais laisser voir cette partie de moi. Il m'arrive de sourire, même si cela se révèle être plus souvent par malice que par bonheur. Il m'arrive aussi de pleurer, mais uniquement dans mon coin. Vous ne verrez donc que très rarement, vraiment très rarement, et généralement faiblement, mes sentiments faire surface sur mon visage qui semble être l'horizon à ne pas franchir pour eux. Inexpressif dites-vous ? Et bien, mon cher ami, je ne vous pensais pas ainsi. Je ne suis pas inexpressive. C'est inexacte. Du moins, pas toujours. Car, si, dans les jours sans intérêts, je suis " inexpressive ", je peux me montrer assez joyeuse, même si généralement ce n'est pas de bon coeur. De bon coeur ? Ho, nous en reparlerons plus tard. Mon visage est donc, rien que pour vous donner raison une fois, inexpressif. Mon cher, êtes-vous satisfait d'avoir eu raison ? Bien, vous m'en voyez ravie. Cela ne se voit pas sur mon visage ? Ho, ne m'en demandez pas trop tout de même...

Mon cou. Ho, je vous vois ouvrir un peu plus vos yeux en une mimique étonnée. Et bien oui, j'ai même l'intention de décrire mon cou. Vous m'avez demandé de me décrire physiquement, et bien il me semble me souvenir que mon cou fait partie de mon corps. Je me dois donc de le découvre à son tour, ai-je tors ? Votre soupire me désole. Bien, je reprends donc. Je possède donc un cou, c'est déjà bien je trouve, et un cou blanc. Un cou à la peau couleur de neige. Car, oui, si je ne l'avais pas dis avant, ma peau est de la même couleur que la neige, d'une blancheur pure et innocente. Fin et fragile, mon cou est généralement exposé à la lumière sans pourtant être toujours au soleil. En parti pour le fait que je ne lève pas souvent la tête pour regarder le ciel. Et aussi parce qu'il ne me viendrait pas l'idée saugrenue d'aller faire un somme dans l'herbe en sachant très bien que ma peau s'abimerait sous les rayons de l'astre de jour. Quand je parle de fragilité, je parle de fragilité autant au soleil qu'aux coups physiques. S'il venait que je chute, même ne serait-ce que d'une chaise, et que mon cou heurte le dossier, je pourrais être blessé à un point regrettable. Je ne mourrais pas, bien heureusement, mais je mettrais probablement du temps à m'en remettre, rien que moralement.

Baisser légèrement votre regard, voilà, ainsi. Vous parvenez donc à mes épaules. Des épaules frêles, qui m'empêchent souvent de faire de grands efforts. Mais, ne trouvez vous pas, qu'être défendu pour cette faiblesse évidente, est un avantage considérable ? Les médecins aux services de ma famille me l'on souvent dire, et j'ai finalement fini par en prendre conscience et par utiliser ce qui, de point faible, est devenu point fort. Mes épaules sont donc avantageuses. Malgré cela, certaines personnes ne se gênent pas pour me faire porter bien plus de livres que je ne peux normalement, ce qui m'oblige à m'absenter des cours pour " une cause médicale ". Car si mon médecin sait ce qui m'est arrivé, les membres de ma famille ou les enseignants n'en sauront jamais rien. Etre riche ne change généralement pas grand-chose au fait que les professeurs peuvent mal me noter si jamais je me permets de leur faire remarquer, même si la raison est de mon côté, qu'ils abusent de ma fragilité et se permettent parfois même d'en rire. Pas forcément question de fierté mais surtout de vision des choses. Je peux donc dire que, franchement, j'économise mes efforts en dehors des cours. Car, contrairement à mon agissement au logis, à l'école je donne tout ce que j'ai en énergie et force pour rendre ma famille et, les rares personnes que je peux considérer comme des " amis ", fiers.

Mes formes ? Ho, je n'en reviens pas ! Si vous osez baisser les yeux, je les ferais sortir de leurs orbites pour les mélanger à la soupe qui vous sera gracieusement offerte au repas de ce soir. Ai-je était assez claire, mon cher ami ? Complexer ? Aimez-vous jouer avec le feu ? Car le mien ne fait pas que brûler... Je ne suis absolument pas complexé. Certes, je ne possède presque pas de poitrine mais, qu'importe, ce que j'ai me suffit amplement. Et puis, cela ne s'accorderait probablement pas à ma taille si j'en avais plus. Un mètre cinquante-cinq pour une poitrine opulente, non merci, je cède ma place. Et, au moins, les garçons ne me courent pas après. Dans un sens, c'est un avantage. Et puis, je ne dois pas oublier que, par le fait d'être petite mais aussi pour le fait d'être presque dépourvue de poitrine, on me croit bien plus jeune et qu'il arrive souvent que l'on me défende pour cela. Cependant, quand les tests scolaires se font, j'avoue que cela est énervant que l'on me demande : " Pourquoi une collégienne est ici ? ". Je vous rassure, avec le temps l'on si fait. Et puis ce n'est pas en mangeant bien plus que j'aurais plus de formes. Retenez donc que ce n'est pas chez moi que vous pouvez aller chercher des montagnes. Ce serait plutôt des plaines...

Mon ventre ? Là, vous pouvez regarder. Mais, de toutes façons, vous ne verrez pas grands-choses sous ses vêtements. Enfin, je ne suis pas enrobée, car le terme " grosse " me déplait, je suis plutôt fine je dirais même. Un avantage chez moi, je ne grossis que lorsque je suis triste. C'est étrange mais c'est bien réel. Et je n'y peux rien. Vous pouvez rire, je ne vous l'interdis pas, mais gardez vous bien de dire que bientôt je devriendrai un ballon, car cela est faux. Bien que certaine personne puisse dire qu'avec l'âge je prendrais du poids, je n'en reste pas moins certaine que mon corps n'en serait pas mécontent. Fine, j'ai bien dit fine, pas maigre. Mais grossir un peu ne me ferait absolument aucun mal. Pour le fait de ne pas grossir, je suis légère. Pas vraiment comme une plume, certes, mais légère au point qu'un collégien même de force moyenne pourrait probablement me soulever de terre. Il est donc assez simple de me porter, et donc aussi de m'aider à me déplacer. Car s'il y a bien une chose que je déteste, c'est marcher. Mon ventre, mes bras et mes jambes sont d'ailleurs faibles probablement pour cela. Le manque de mouvements. Je bouge, certes, mais j'économise, alors ils s'engourdissent presque et j'ai du mal à me déplacer seule. Il m'arrivera aussi souvent de devoir me laisser porter par quelqu'un pour me reposer sous peine de finir par tomber.

Je suis donc assez faible, de constitution fragile et de santé n'aillant aucun équilibre. Pourtant, mes parents me voient souvent comme la fille parfaite. Je n'en suis pas malheureuse, mais je sais bien que je ne suis pas parfaite. Même physiquement. Je hais une certaine chose : Ma tâche de naissance. Car, oui, j'en possède une. Au bas de mon dos, vers la gauche, une forme vaguement ronde, comme des tâches d'encres. Je ne peux m'empêcher de la cacher de mon mieux. Et, par gêne, je ne me mets donc jamais en maillot de bain, rien que pour qu'on ne la voit pas. Cette tâche de naissance, père et mère la connaisse bien, mais je ne peux pas la supporter. J'aurais été bien plus belle si je ne l'avais pas eu. Grotesque ? Mon cher ami, écoutez bien. Que l'on se moque de vous pendant des années pour une tâche qui ne part pas, je peux vous dire qu'il y a de quoi devenir folle. Sans compter que les gens qui s'occupent de moi me voit comme " imparfaite " pour une chose comme celle-ci. Père et mère voient les choses autrement, bien heureusement, en me disant qu'il serait possible que ma tâche de naissance soit, comme une légende en parle, une trace d'une vie antérieur. Mais, qui pourrait croire à cela ?

★ STYLE VESTIMENTAIRE : Ma façon de m'habiller ? Hey bien, je suis assez simple. Au lycée, c'est l'uniforme en tenue parfaite, bien évidemment. Cheveux attachés en queue de cheval assez haute, visage rayonnant sans le moindre maquillage, juste pour être naturelle. Bien entendu, des babioles de diverses couleurs et formes ornent mes cheveux attachés. Je me cherche pas à être belle, mais être au moins ainsi fait plaisir à mère et père qui comptent sur moi. Même au lycée, je me dois d'être toujours magnifiquement présentable, au cas où l'on viendrait à s'adresser à moi pour une quelconque raison. Il m'arrive parfois de détacher mes cheveux au lycée, mais seulement lorsqu'il pleut pour pouvoir profiter de la nostalgie que je ressens quand les gouttes coulent le long de ma chevelure brune. Et toujours dans mon coin, cela va de soi. A la maison, c'est bien plus traditionnel. Kimono long, a manches très larges pour cacher presque mes mains. Aux couleurs vives, très voyantes mais pourtant simples. Des couleurs qui, dehors, ferait étranges mais qui, à la maison, sont ordinaires.

En extérieur, c'est-à-dire ni à la maison ni au lycée, ce qui est rare tout de même, je suis différente. Je suis bien plus moderne, sans pour autant être aussi moderne que les autres. Robe longue et ample à frous-frous et rubans, noeuds et dentelles en nombre impressionnant. Cela reste cependant assez simple et paraît bien plus banal une fois sur moi. Pourtant, mes tenues d'extérieur ne sont pas toujours ainsi, je peux aussi me fondre dans la masse. Jupe, t-shirt à motifs mignons comme des fraises, des cerises, des arc-en-ciels, des peluches, bref un peu de tout. Du moment que je peux paraître plus jeune, cela me va. Et puis bon, si l'on me voit habiller ainsi ça n'est pas vraiment gênant. Beaucoup de personnes s'habille ainsi de nos jours. Je dois simplement éviter de croiser les membres de ma famille...

★ SIGNE PARTICULIER : Tâche de naissance au bas du dos côté gauche.

★ CARACTÈRE : Mon caractère ? Je ne dirais pas que vous vous risquez sur une pente glissante mais pas loin, mon cher. Car, même si cela peut être étonnant, je possède aussi des émotions et des émotions très différentes. Des émotions qui, malgré le fait de ne pas souvent être visible sur mon visage, se devine à ma voix. Je ne crierais pas, je ne hurlerais pas juste pour le fait d'être mécontente, je garderais une voix banale mais tremblante de la colère faisant surface en moi. La colère, c'est une émotion que je me garde de ressentir souvent, juste pour le fait que ma voix tremble. Avoir la voix tremblante est une chose qui pourrait laisser croire que je me sens inférieur, et il est tout simplement hors de question que cela arrive. Par fierté au moins. La colère est, de toutes façons, un sentiment qui ne sert pas à grand-chose sinon à montrer que l'on est assez faible pour perdre son sang-froid fasse à une personne qui, probablement, nous a provoqué. Ce n'est donc que donner victoire à une personne qui, par déduction ou par hasard, aura fini par toucher un point sensible d'une personne faible en la matière de protéger ses défauts.

La gentillesse est un sentiment qui n'existe, quasiment, pas chez moi. Pourquoi ? Méchante ? Non, pas vraiment. Je trouve juste que la gentillesse est une émotion, un sentiment, qui dépend bien trop de l'agissement des autres. S'ils sont gentils, l'on aurait l'envie de l'être aussi. S'ils sont méchant, l'on aura envie de l'être au même point si ce n'est plus. Je refuse donc d'attendre de voir l'agissement des gens pour être gentille. Le faire sans attendre ? Ne rêvez pas, je ne serais pas gentille avec des inconnus et encore moins avec des prolétaires. C'est gens qui ont le culot de tenir tête en étant bien inférieurs aux personnes de mon rang. Je trouve cela tout simplement révoltant. Je ne m'énerverais pas, je l'ai déjà dis, mais je ne resterais probablement pas calme. La gentillesse n'est donc pas mon fort. Mais, notez, qu'être gentil est aussi en partie, et souvent, un acte engendré par une culpabilité. Une culpabilité pour le fait de prendre quelqu'un en pitié. La pitié est un sentiment qui, lui, est engendré par un sentiment de supériorité, que j'éprouve systématiquement pour les prolétaires. Mais ce n'est pas pour autant que je devrais me montrer gentille, qui est différent d'être généreuse, avec les autres.

Le sentiment de peur ? Pas inconnu mais plutôt inavoué. Comme tous êtres humains, il m'arrive d'avoir peur, mais je ne le montrerais pas. Ou du moins je lutterais pour que cela ne se voit pas. Il m'arrivera de craquer au point de pleurer et de nommer les personnes précieuses à mes yeux mais, honteusement, je finirais par me calmer d'une manière ou d'une autre. La gifle est généralement très utile pour cela. Remettre les idées en place. Je suis au courant, et heureusement, d'une chose que certaine personne ignore ou qu'elle ne croit pas : La peur est issu de l'inconnu. Nous avons généralement peur de ce que nous ne connaissons pas. Enfin, ce n'est pas vrai pour tous les cas. J'ai peur de l'orage, ce qui est stupide, alors que pourtant j'ai bien conscience que ce n'est qu'un fait naturel. Je ne connais pas l'orage ? Faux. J'en ai probablement peur pour le fait de ne pas savoir beaucoup de choses à son sujet. Je reconnais que le fait d'avoir peur peut engendrer bien des choses mais, dans la peur, le corps agis généralement seul dans le but, parfois illogique, de mettre fin à l'émotion de peur. Je n'échappe pas à cela. Chez certaine personne, le corps se bloque et refuse de bouger, cela m'arrive aussi, mais bien plus rarement et seulement lorsque la peur est vraiment trop grande.

Côté amour ? Je suis fidèle à la tradition : Je me marierais à l'homme que me choisiront père et mère le jour de mes dix-huit ans. C'est absurde ? Non, pas pour moi. La tradition est très importante chez moi car j'ai grandis de façon peu moderne, de façon honorable aussi mais qui me laisse curieuse de nombreuses choses. Le sentiment d'amour ne pourrait qu'être " provoquer " pour mon cas. Quand je dis " provoquer " c'est que l'on m'indique d'aimer une personne. Après tout, je n'ai jamais été amoureuse. Ce sentiment m'ai inconnu. J'ai souvent entendu dire que ce sentiment donnait des ailes et vous laisser le coeur léger, mais j'ai bien des difficultés à y croire. Un sentiment qui apaiserait le coeur ? C'est tout simplement sot. Le coeur ne peut pas être apaisé pour si peu tout de même. Du moins, c'est ce que je pense. Mon coeur est donc " étranger " à ce sentiment d'amour. Mes études et ma famille avant tout. Pour le simple fait que je ne peux pas me permettre de tomber amoureuse, ce qui me changerait de voie. L'amour rend aveugle, à un point que les gens ignorent probablement. Par amour, l'on peut faire bien des choses et je ne veux pas me défaire du chemin que j'ai prévu de suivre. Etre parfaite. Etre ce que mère et père ont toujours rêver que je sois. L'honneur de ma famille repose sur mes épaules après tout.

La franchise est chez moi une chose qui ne peux pas prendre le chemin qui mène droit au but. Je suis franche, mais de façon détournée. De manière à ce que l'on ne puisse pas vraiment me contre-dire si vous préférez mon cher. Pas forcément de manière à bloquer, ce ne serait pas amusant, mais plutôt de façon à laisser la personne réfléchir un long moment. Etre franche est, de toute manière, une chose que l'on apprend tôt dans ma famille. Rien que le fait de devoir dire si l'on se sent capable d'être responsable de ses actes, ou si l'on préfère vivre avec les autres et ne pas être responsable mais être libre, au prix d'être rejeté des siens, est une grande demande de franchise. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose que d'être franc, mais il faut bien se rendre compte qu'il n'existe chez moi pas d'autre choix qui me permettrait de me faire une place non pas au soleil comme tant l'espère mais plutôt à l'ombre où l'on me m'embêterais pas. Je me demande parfois à quoi sert le mensonge d'ailleurs. Car, mentir est une chose qui finira par nous prendre dans un jeu généralement risquer.

Suis-je curieuse ? C'est une grande question que celle que vous venez de me poser. En un sens, je suis curieuse. En un autre sens, je ne le suis pas. Je suis curieuse de la vie, de l'Humain, des rêves, des choses irréelles, mais pas forcément des petits secrets des uns et des autres. Les choses futiles ne m'intéressent pas. Je préfère, à la limite, m'interroger sur la question toujours sans réponse, stupide mais tout de même amusante : Qui est arrivé en premier de l'oeuf ou de la poule ? C'est assez occupant. Enfin pas vraiment mais déjà plus intéressant que d'écouter aux portes les commérages. " Ho, il parait qu'elle aime ... ". C'est vraiment très ennuyant. Les sentiments de certains de regardent pas d'autres, et le fait d'en discuter pourrait bien en faire éternué certain. Vous ne me comprenez pas ? Ne savez vous pas que de parler de quelqu'un dans son dos est, superstitieusement, provocateur d'éternuement ou de froid au dos. Voir de l'oreille qui siffle. Je suis superstitieuse ? En partie, oui. J'évite de passer sous les échelles, mais la présence de chats noirs ne me gêne pas, au contraire même...

Je suis sage. Sage, dans le sens d'être obéissante. Obéissante, mais seulement avec les gens qui me sont supérieurs et aussi avec père et mère. Ai-je vraiment le choix de toutes façons ? Je ne pense pas. Etre ainsi est une chose que je dois poursuivre, au moins jusqu'à être mariée. Si l'on m'ordonne d'aller chercher quelque chose, j'y irais. En traînant les pieds discrètement probablement, mais j'y irais. Cueillir des fleurs, jouer de la harpe, coudre, dessiner à l'encre, tout ceci sont des activités que je fais quelquefois et qui me permette d'être calme et donc de rester poser lorsque l'on m'ordonne quelque chose. Le fait d'avoir toujours été au calme depuis ma plus " tendre " enfance me sert énormément dans la vie de tous les jours. Car, si les prolétaires de Seika sont parfois très ingénieux en méthodes d'ennuis, je sais que niveau calme, la plupart d'entre eux ne m'égale pas. Et si cela peut jouer à mon avantage de les faire tourner en rond sans que personne ne s'en aperçoivent, juste pour le plaisir de m'amuser avec les petits êtres, je serais ravie.

★ GOÛTS (AIME/AIME PAS) : ....

P'tites Infos


► Votre personnage fait partie du lycée : MiyabiGaoka.
► Votre personnage fait parti du clan : Mikazuki.
► Votre personnage pratique ce sport: Équitation, natation, tennis.
► Votre personnage à une peur bleue de : L'échec et de l'orage. Que l'on découvre ma tâche de naissance...
► Votre personnage à toujours cette chanson en tête : Étrangement, Stramberry Avalanche d'Owl City.
► Votre personnage se décrirait comme : Lasse.
► Votre personnage aime faire ceci pour passer le temps : Lire, dormir.

Histoire


Des valises... Bien trop de valises pour un voyage qui s'annonçait si court. Pourtant, les valises restaient là, sur les grands tapis rouges, comme si plus personne ne leur prêtaient la moindre attention. Les pauvres valises. Abandonnées. Une femme descendait les escaliers, le sourire aux lèvres, ses cheveux noirs flottant presque derrière elle. Une marche, une autre, et enfin elle atteignit le sol. Sa main gauche posée soigneusement sur son ventre rond, la femme attrape une valise et tourne sur elle-même, les yeux fermés comme pour profiter du silence. Elle soulevait légèrement ses pieds, se glissant presque sur les pointes en tournant à nouveau mais dans l'autre sens cette fois. Un grand hall, un lustre de cristal à la beauté incomparable... Elle semblait rêver, ne voulant surtout pas s'éveiller. Enfin, elle s'arrêta, ouvrant à nouveau ses grands et beaux yeux bleus puis prit une profonde inspiration en souriant. Elle reprit sa marche, la main gauche toujours posée sur son ventre et la main droite portant l'une des valises, comme si tout était parfaitement normal. Sa longue robe bleue qui avait juste avant survit le mouvement de ses rondes se fit au mouvement de la plutôt grande femme. Elle était belle, c'était certain. Très belle... Le visage posé mais porteur d'un délicat et tendre sourire, presque lointain que l'on ne s'imaginerait pas saisir. Le bruit reprit doucement, la vie s'éveillait peu à peu dans la maison familiale. Il serait bientôt le jour de repartir au Japon, de revoir les amis, de ré-embrasser les parents, de revoir les choses comme avant. La France était un beau pays aux yeux de Yumia, notre femme qui montait toujours aussi calmement et une à une ses valises dans sa chambre. Lorsque la tâche fut finie, elle se glissa à l'extérieur de la maison de pierre, regardant le ciel, le même sourire radieux illuminant le visage. Qu'attendait-elle ? Celui qu'elle aimait... Elle caressait doucement son ventre, la main allant lentement de droite à gauche.

Le ciel était bleu, le soleil brillait, les oiseaux chantaient... Une douce chaleur faisait sortir les gens de chez eux. La vie animée d' Ailly-sur-somme, ce petit village paisible du nord de la France. Ce village à la campagne où l'on pouvait encore voir, contrairement à Paris, les chevaux en libertés. Yumia ouvrait grands les yeux, prise d'une douleur au ventre. Un coup de pied. Elle se remit à caresser son ventre, chantant doucement comme pour endormir son enfant. Serait-ce un garçon ? Une fille ? Elle n'en savait rien. Elle ne voulait le savoir qu'à l'accouchement. Découvrir à ce jour et seulement à ce jour, qui aurait porté pendant neuf mois en elle. Qui aurait partagé sa vie et serait né d'elle. Elle sourit encore, les larmes montantes aux yeux. Il n'était pas là... Cinq jours sans le voir, c'était beaucoup pour elle. Beaucoup trop peut-être. Elle souriait toujours, laissant toutefois les larmes coulées le long de ses joues. Le bébé en sembla apaisé, cessant de donner des coups de pieds. Le temps était certes merveilleux, mais le coeur de Yumia, lui, affrontait l'orage, la tempête. Des vagues d'émotions le faisait tanguer et finirait peut-être par le faire chavirer. Yumia agrippa sa main de libre à la plainte de la porte, se laissant glisser jusqu'au sol pour pleurer. Elle se demandait alors à quoi pouvait servir le fait d'avoir un balcon. De pouvoir voir l'extérieur sans pouvoir l'approcher, le toucher. Chaque jour, elle sentait les odeurs d'herbes coupées. Elle entendait les rires des enfants. Elle restait pourtant seule... Son amour semblait bien trop occupé pour pouvoir probablement rien que penser à elle. Elle se relevait avec difficultés, décidant d'aller s'allonger pour se reposer un peu. Marchant lentement, elle rejoignit le salon. Des meubles en bois... Un canapé face à une baie vitrée, une table avec des chaises derrières. Elle ferma les volets et soupira avant de s'allonger sur le canapé.

A son réveil, une main délicate caressait ses cheveux. Elle restait calme, sachant déjà qui se trouvait à ses côtés. Cinq jours... Mais il était enfin revenu. Et c'était, pour Yumia, la seule chose qui comptait alors. Elle se redressait, le sourire de nouveau aux lèvres mais les yeux encore rouges et enflés de larmes. L'avait-il remarquer ? Avait-il remarquer qu'elle avait pleuré pour lui ? Pour son absence ? Sa non-présence à ses côtés ?... La solitude, le silence et la tristesse avait été les seuls à lui tenir compagnie, à ne pas la quitter ne serait-ce qu'un instant. Ses yeux s'emplissaient à nouveau de larmes alors qu'elle se jetait dans les bras de l'homme qui, surpris, faillit choir de l'accoudoir du canapé. Il reprit ses douces caresses sur les cheveux noirs de la femme et sourit à son tour. Elle agissait toujours de la même manière. D'une manière toujours aussi enfantine. Ils devaient tous deux rester polis, correct et bien sûr dignes, l'un en face de l'autre. Mais leurs sentiments ne se contrôlaient plus après une trop longue séparation. L'homme penchait doucement et discrètement la tête, regardant le ventre rond de sa femme avant d'agrandir encore son sourire. Sept mois déjà. Ils ne leur restaient plus très longtemps à attendre. Il était déjà planifié qu'ils reviendraient au Japon avant la naissance du bébé pour pouvoir, une fois qu'il serait venu au monde, le présenter à la famille. La France... L'homme aimait tellement Paris. Il avait même du mal à retourner voir sa femme à Ailly-sur-somme car il ne voulait pas s'éloigner de la capitale. Intérieurement, il n'avait pas vraiment envie de rentrer au Japon, et un évènement plutôt inattendu l'aida agréablement...

Un cri, un autre. Une grande douleur. Encore un peu... Encore un petit effort et le petit être serait bientôt un être de ce monde. Yumia prit une grande inspiration, serrant la main de son mari de toutes ses forces. Sept mois. Juste sept mois. Yumia ne voulait pas que son enfant naisse maintenant. Elle pleurait encore, ne laissant pas voir si ses larmes étaient dû à la douleur ou à la tempête qui faisait encore rage en elle. Et si son enfant était affaibli ? S'il était fragile, vulnérable ? Enfin, elle poussa une dernière fois. Elle avait peur, tellement peur... Tout son corps tremblait comme une feuille. Elle sourit pourtant quelques instants après, lorsqu'on posa enfin son enfant unique sur elle. Elle riait, joyeusement, l'inquiétude s'étant comme miraculeusement envolée. Son mari regardait, l'air songeur, l'enfant puis son expression se durcit, tirant au sérieux, à la colère. Une fille. C'était une fille. Sa femme se remit à pleurer mais cette fois-ci de joie, de soulagement aussi peut-être. Mais le bonheur allait encore être brisé. La sage-femme reprit l'enfant et il fut emmené loin de sa mère. Yumia lever la tête, les yeux écarquillés, paniquée. Pourquoi ?! Qu'avait son enfant ?! Etait-elle malade ?! L'inquiétude reprit sa place dans le coeur de la maman qui s'agrippa à son mari, qui lui ne semblait que simplement étonné.

De nouveau, la tempête ravageait le coeur de la femme. Elle pleurait, pleurait des larmes qui ne semblaient plus pouvoir avoir la moindre consolation. Yumia serrait toujours la main de son mari qui parlait mais qu'elle n'entendait pourtant pas. Son esprit était toujours relié à sa fille. Sa si petite fille. Elle voyait encore sa grande main se poser contre la petite main de son bébé. Une douleur déchirante arrachait son coeur de sa poitrine. Elle pleurait encore et encore, comme pour pleurer pour sa fille en même temps. Setsuna. Elle prononça le mot à voix haute mais tremblante. Son mari la regardait et hochait doucement la tête de haut en bas. Setsuna. Une fille. Une petite princesse. Mais toutefois, une demoiselle qui ne pourrait pas hériter de la fortune familiale, ce qui posait alors problème. L'homme répéta le joli prénom en souriant puis parti, le téléphone portable encore à l'oreille, en laissant sa femme derrière lui. Sa femme triste et seule... Une femme vint s'occuper de Yumia, lui disant alors que sa fille allait bien. Qu'elle était juste petite et légère avec un petit problème de chaleur corporelle mais qu'elle allait vite s'en remettre. Yumia esquissa un sourire, pensant encore à cet instant à sa main coller à celle de sa fille. A ce contact si court mais si chaleureux. Son coeur se mit à battre plus vite. Une émotion... si belle. Si douce, si délicate. Elle ouvrait un peu plus les yeux, réalisant que son corps s'était délié de sa fille. Que Setsuna avait vécu sept mois, le coeur battant comme le sien, et que désormais elle était une personne entière. Forte. Elle était vivante... Le visage de la mère s'illumina. " Oui, vous avez raison. Ma fille sera grande, forte et belle. Je ne dois pas m'inquiéter, elle est vivante. " Les larmes coulaient de nouveau alors que la femme souriait, l'air serein et calme, tendre et maternel.

Deux jours en couveuse. J'ai passé deux jours en couveuse, sans vraiment voir mère. Puis, une fois les deux jours passer, l'on pû enfin me sortir de la couveuse et ma mère me serra enfin contre elle. Ma main dans la sienne, elle me berçais calmement en chantonnant. " Parce que la vie est un joli présent, je veux en profiter avec toi chaque instants. " Voilà ce qu'elle me chantait. Mais elle-même plus tard ne se souviendrais plus des paroles de sa petite chanson. Le fait de pouvoir de nouveau toucher sa fille la rendu magnifiquement heureuse, et moi, à cet âge, je ne pouvais certainement qu'être heureuse aussi de revoir ce visage rassurant et doux... Père ne réagit pourtant pas de même manière. Il ne souriait pas, il ne riait pas, il semblait aussi froid que la glace. Mais aussi, aussi fragile. Mon père contre moi ? Non. Absolument pas. Mais, comprenez, le fait que je sois une fille n'arrange pas vraiment son affaire. Et je ne pouvais que mieux m'en rendre compte par la suite. La vie ne peut pas être toute rose... Et même si la mienne ne l'était pas, dès le début, elle n'allait pas aller en s'arrangeant... Découvrez plutôt par vous-même.

Le jour de mes cinq ans, le jour de mon anniversaire, j'allais avoir un beau cadeau. Du moins, je le pensais. Me réveillant, je levais les bras au ciel pour m'étirer sans retenir mon habituel bâillement du matin. 16 juin. Le calendrier était formel, nous étions le jour de ma naissance. Poussant ma couverture au loin dans mon lit, je me levais maladroitement et si rapidement que j'en eus la tête qui tournait. Je me laissais tomber en arrière, finissant assise sur mon lit. La journée allait être belle. Je me levais à nouveau mais plus lentement cette fois. Mes longs cheveux suivaient mon mouvement alors que je tournais sur moi-même dans la pièce, les bras grands ouverts. Je fermais les yeux un instant en tournant toujours. Que m'offriraient papa et maman aujourd'hui ? Une nouvelle poupée ? Une robe ? Un séjour loin ? Un autre servant peut-être ? Je cessais de tourner sur moi-même et ré-ouvrais mes yeux. Peut-être ne m'offreraient t-ils que de nouveaux livres...? J'attrapais mon menton entre mon pouce et mon index de main gauche et réfléchissait. Le temps passait et je l'entendais bien à l'horloge qui tournait, rompant le calme de mes pensées. J'arrêtais de réfléchir, me disant que cela me ferait une surprise et sautillais vers mon dressing. Comment m'habiller aujourd'hui..? Je continuais à marcher, les nombreuses robes, aux couleurs si différentes, m'entourant en rangée sur leurs cintres. Une robe qui irait pour mon anniversaire...

Je posais mes mains sur les tissus, froissé légèrement pour entendre le son. M'arrêtant, j'attrape un cintre et sourit en le portant au niveau de ma poitrine. Une robe longue, jusqu'aux genoux à peut-être, très ample et de couleur bleue claire comme mes yeux. Je la gardait avec moi et filais à la salle de bain. A la sortie de ma chambre, devant la porte, mes chaussons blancs à têtes de lapins. Je les enfilais et courais dans la direction de la salle de bain sur le sol ciré. Par amusement et joie, je me laissais glissé jusqu'à la porte devant laquelle je m'arrêtais parfaitement. J'ouvrais la porte et me ruais presque à l'intérieur, jetant ma robe sur une chaise non loin de la glace. Rapide douche, rapide brossage de dents puis démêlage de la chevelure avant d'enfiler ma robe. Je n'avais pas envie d'attacher mes cheveux, je les laissais donc libres. Je mettais ma robe de nuit dans la malle et sortais de la salle de bain. Plus qu'à rejoindre papa et maman au rez-de-chaussée. Je longeais le couloir une nouvelle fois mais vers une autre direction et descendais les escaliers de bois propre mais craquant. Une fois presque arrivé, je sautais les dernières marches joyeusement pour atterrir juste derrière maman de dos. Maman se tournait pour m'embrasser sur les deux joues puis me prit la main droite, s'agenouillant presque pour être à ma hauteur.

Son visage parût inquiet et je sentais alors mon coeur battre plus vite, mon souffle devenir difficile et ma vision devenir un peu floue. Elle me dit que mon cadeau d'anniversaire allait probablement me surprendre, mais qu'il était très important pour papa et que je ne devais rien dire. Je me calmais, le souffle, le coeur et la vision redevenant comme quelques minutes auparavant. Je reprenais mon sourire et fit un léger bisou sur la joue de maman. Pour la rassurer, je lui disais que je ferais ce qu'elle venait de me demander. Maman ne lâcha pas ma main, m'emmenant au salon où nous attendait papa. Son visage était toujours le même, toujours aussi froid. Le téléphone à une main et une cigarette à l'autre, il semblait prit par les affaires. Je serrais un peu plus fort la main de maman, de nouveau inquiète. Le salon aux murs et au sol de bois était grand. Les meubles étaient disposés comme avant ma naissance, m'avais dis maman une fois. Malgré mon inquiétude et ma peur, je souriais pour que papa ne me gronde pas. Enfin, il raccrocha de sa conversation et se leva du canapé pour se tourner et nous faire face, à maman et à moi. Pour une première fois, je puis voir un sourire sur son visage et toute mon inquiétude disparue. Je ne lâchais cependant pas la main de maman et la serrais même plus fort quand papa fit le premier pas pour se rapprocher de moi...

Quelque chose me semblait étrange, je souriais pourtant toujours, décidant de continuer à cacher ma crainte. Papa défit ma main de celle de maman une fois arrivé près de nous et s'agenouilla devant moi, posant ses mains sur mes épaules en souriant toujours. Je pouvais lire dans ses yeux qu'il allait mentir, qu'il allait dire quelque chose en aillant une idée précise en tête. Il m'annonça que nous retournions au Japon. Que j'y allais pour la première fois de ma vie et que cela serait mon cadeau d'anniversaire. Je montais ma main à ma bouche, mes yeux s'emplissant de larmes. Et mes amis alors..? Il s'en moquait ..? Je gardais mon sourire, la peine gagnant pourtant peu à peu mon coeur. Le temps sembla s'arrêter et je regardais fixement ses yeux sans pouvoir m'en détourner. Mentait-il ? Rigolait-il ? Il n'en avait pas l'air. Pas du tout même. Il semblait parfaitement sérieux. Rapidement, son expression changea, virant à la colère. Il resserra ses mains sur mes épaules et me demanda si j'étais contente. Je ne puis que dire oui, la douleur de mes épaules commençant à peser bien trop. Il poursuivit en disant que mon grand-père voulait me voir et que nous partirions donc le lendemain pour arriver au plus vite. Je gardais toujours mon sourire et reculais légèrement d'un puis deux pas pour commencer à monter les escaliers en disant que j'allais faire mes valises. Une fois que je ne fus plus dans leur champ de vision, je me laissais tomber sur une marche pour pleurer.

Mes amis... Mes chers amis... Mes si précieux amis... Mon coeur battait à tout rompre et je ne pouvais plus arrêter mes larmes. Je me relevais pourtant, montant encore les escaliers pour rejoindre ma chambre. Une fois dans ma chambre, je refermais délicatement la porte et me laissais glisser, le dos contre. Je me recroquevillais sur moi-même, continuant à pleurer toutes les larmes de mon corps. Je ne connaissais personne au Japon. Je ne connaissais rien du Japon sinon la langue que m'avais appris maman depuis ma naissance quasiment. Je relevais la tête, la secouant de droite à gauche, les larmes coulant encore en cascades le long de mes joues. Et puis, que me voulais ce grand-père que je ne connaissais même pas ? Je n'avais jamais entendu parler de ma famille outre papa et maman. Je voulais rester en France... Quelque chose en moi me disait de refuser, de dire que je ne voulais pas un cadeau d'anniversaire dans ce genre-là. Cinq ans que j'avais des cadeaux comme des poupées, des servants, des livres imagés. Alors pourquoi est-ce-que cela changeait cette année ?! Un séjour loin... Oui, c'était cela mon cadeau en réalité. Un séjour à durée indéterminée jusqu'au Japon. Je continuais à pleurer sans pouvoir m'arrêter, juste pour consoler mon coeur si triste. Mes valises attendraient. Ou alors un servant le ferait pour moi. Un ou plusieurs servants, vu la montagne de vêtements que je possédais. J'aurais bien voulu les échanger contre le droit de rester en France, avec mes amis...

Je me levais, marchant jusqu'à mon lit pour me laisser tomber dessus. Recroqueviller sur moi-même encore, je fermais les yeux à nouveau. Pourquoi maman n'avait-elle rien dit ? Etait-elle au courant de cela depuis le début de la journée ? Et était-ce à cela qu'elle voulait me préparer ? Je ré-ouvrais les yeux, ouvrant par la même occasion grands les bras pour faire une sorte d'étoile sur mon lit. Je regardais le plafond puis soupirais, me disant que je ne pouvais plus rien faire et que pleurer n'allait pas arranger la situation. Pas envie de dire au revoir aux amis. Pas envie de donner mes derniers devoirs au maître d'école. Pas envie de caresser une dernière fois le chat que je croisais quelques fois en venant à la maison. Aucune envie sinon celle de rester là sans rien faire. En laissant juste passer le temps comme l'aurait fait une poupée en porcelaine à laquelle on aurait dit que le lendemain elle se briserait. Je restais là, à regarder le plafond, les yeux vides mais rouges et enflés par les pleurs. Je me sentais si mal, si lourde, si fatiguée. Je fermais une dernière fois les yeux sans même penser à les ouvrir à nouveau un jour, sombrant dans un profond sommeil doux et dans lequel je pouvais dire plus a dieu qu'au revoir à mes amis... Les amis, vous aller tous vraiment beaucoup me manquer, portez-vous bien et soyez courageux. Nous nous recroiserons certainement un jour. Parce que nous sommes amis et que rien ne brisera notre amitié!

Lorsque j'ouvrais à nouveau les yeux, je me trouvais toujours dans la même pièce mais la lumière par la fenêtre n'était plus la même. Elle était rouge-orange. C'était donc l'aube. Je me glissais sous ma couverture, les yeux regardant encore et toujours le plafond. Trois petits coups à la porte et j'eus à peine le temps de dire à la personne d'entrer que celle-ci tourner déjà la poignée. Comme je m'en doutais, c'était maman. Elle vint s'asseoir au bord de mon lit, près de moi et caressait mes cheveux de sa main douce, le visage mélancolique. Elle n'y était pour rien, je le savais bien. Mais me séparer aussi vite de mes amis me rendais vraiment triste. Et pour cela j'en voulais plus au monde entier qu'à une seule personne. Maman adoucit ses caresses et se mit à parler de sa voix calme et posée. Elle me dit que je ne devais pas m'inquiéter. Et qu'il n'y avait, vraiment, qu'une seule chose qui était importante. Je devais rester moi-même. Peu importé ce que dirais mon grand-père à notre rencontre, je devais rester moi et simplement moi. Je lui demandais si elle connaissait mon grand-père et elle rit de son rire cristallin. Puis elle hocha lentement la tête de haut en bas avant de dire que c'était un homme grincheux, strict et borné sur les traditions. Et ajouta qu'il avait un coeur mais qu'il devait être loin de sa place normal ou alors vraiment bien caché. Je laissais échapper un petit rire et maman sourit, s'allongeant à côté de moi pour chanter : Parce que la vie est un joli présent, je veux en profiter avec toi chaque instants. Souris-moi et je sourirais pour toi. Vis une vie qui te mènera au Paradis. Sois heureuse autant demain qu'aujourd'hui...

J'ouvrais délicatement les yeux sur un jour nouveau. Une belle lumière bleutée m'avait tirée de mes rêveries. Le jour était levé. Déjà... Je me levais immédiatement, choisissais la dernière robe rouge dans mon dressing et filais à la salle de bain où je me lavais et où je m'habillais. Respectueux des traditions ? Quelles traditions ? Je m'interrogeais toujours sur cette histoire de traditions. L'idée me sortit assez rapidement de la tête alors que j'attachais mes cheveux en couette après les avoir brossés. C'était aujourd'hui que je partais pour le Japon... Je sortais rapidement de la salle de bain et descendais les escaliers comme à mon habitude sans perdre le temps de m'attarder au salon. Je sortais directement pour rejoindre l'avant de la maison et regardais la voiture noire aux vitres teintées qui attendaient devant. Le chauffeur tenait la porte et je pouvais apercevoir mon père dans la voiture. Je reculais d'un pas, de nouveau inquiète. Et s'il me parlait pendant le trajet jusqu'à l'aéroport ? Que devrais-je lui répondre sans maman pour tenir les ficelles ? J'avançais et monter dans la voiture, m'installant confortablement mais assez loin de mon père qui était assis sur le siège derrière la place du conducteur. Le chauffeur referma la porte derrière moi, fit le tour de la voiture et grimpa dedans avant de démarrer et de commencer à rouler. Papa était visiblement occupé par son téléphone et l'ordinateur qu'il avait sur les genoux alors que moi je regardais mes mains, la peur au ventre que l'ordinateur n'est plus de batterie ou que le téléphone coupe. Malheureusement, papa mit fin à la communication téléphonique et se tourna vers moi.

Son visage était toujours aussi sévère. Trahissant une pointe d'impatience. Maman m'avait déjà dit que papa voulait rester au Japon pour éviter son père et ses frères. Alors pourquoi ce départ précipité ? Je ne pouvais pas tourner la tête, le corps tétaniser de peur, alors je fixais ses yeux. Papa, tu ne m'aimes pas... Je faillis bien laisser s'échapper cette phrase mais à peine eu-je ouvert la bouche que papa se mettait à parler. Il versait des phrases que j'avais à peine le temps de comprendre. Je réfléchissais pourtant sur un mot qui revenait souvent " tradition ". Je penchais légèrement la tête vers la gauche, l'air interrogatif. Encore cette histoire de tradition ?! Mais mince à la fin, où voulaient-ils tous en venir ?! Je n'écoutais déjà plus, réfléchissant à ce à quoi pouvait bien ressembler mon grand-père. Sans que j'ai le temps de réagir, mon père me gifla et hurla que je devais l'écouter. Je plaquais alors ma main sur ma joue, les yeux emplit de larmes du fait de la douleur. Pourquoi...? Je ne comprenais rien... Alors pourquoi m'avait-il frapper ...? Je laissais sortir la phrase que je n'avais pas eue le temps de dire avant. Papa ouvrit grands les yeux et se mit à hurler que les cadeaux qu'il m'offrait était les preuves de son amour. Non, c'était faux... Je le savais bien... Il ne m'aimait pas... Je n'avais que faire des poupées, des livres, des voyages, des servants! Je voulais mon papa ! Je voulais qu'il sourit, qu'il me sourit... Les larmes coulèrent encore et une autre gifle fusa, je dus alors cesser de pleurer en sanglotant pourtant toujours.

Lorsque la voiture s'arrêta, papa cessa de hurler. Le chauffeur vint ouvrir sa porte avant la mienne et nous sortions tous les deux de la voiture. Maman avait été dans une autre voiture et lorsque je la retrouvais, je m'agrippais à sa robe sans faire le moindre bruit. J'avais mal... Mes joues étaient rouges des deux claques que papa m'avait faites mais je n'osais plus parler pour dire ma douleur. Pourquoi avait-il fait ça ..? Je ne pouvais pas me retirer cette question de la tête. Toujours, depuis si longtemps, maman souriait et me protégeais. Chantait et riait joyeusement... Alors que papa semblait toujours gêné, dure et froid, presque impassible. Je tournais légèrement la tête pour regarder papa de nouveau au téléphone alors que maman touchait mes joues en me demandant pardon à de nombreuses reprises. Je devais rester moi-même... Mais, qu'aurais-je fais à ce moment-là en temps normal ? N'étais-je pas déjà en train de changer ? Je ne savais pas. Je ne savais plus. Je me demandais si j'avais su un jour. Tout était si étrange, si brusque, si douloureux. Autant physiquement que moralement, j'avais mal. Maman me serrait contre elle en continuant à me demander pardon mais je n'y pensais plus, me contentant de la rassurer en souriant et en disant que ce n'était rien et que cela devait arriver un jour ou l'autre probablement. Pourtant, je ne comprenais toujours pas...

En quoi cela était normal de gifler une enfant qui ne savait rien...? La peine se changea vite en rage. En une profonde et meurtrière rage. Deux fois. Il m'avait gifler deux fois. Mais cela n'arriverait pas une troisième fois. Setsuna, réveille-toi ! Fais-lui face ! Ne te laisse pas faire, bon sang ! Je m'en savais pourtant incapable... Je prenais une grande bouffée d'air, me redressant, lâchant la robe de maman et marchait en ignorant ce qui venait de se passer. Je me tournais vers maman après avoir fait cinq pas. Je lui disais que nous avions un avion à prendre et continuais à marcher, tête haute comme l'aurait fait un adulte dans une telle situation. Pour le moment, je devais faire la seule chose qui me venait à la tête : Me taire et avancer comme si de rien n'était. Mes joues me faisaient encore mal et étaient encore bien rouges mais je devais passer outre et prendre ce maudit avion. Je marchais, m'inquiétant toutefois que mes jambes tremblantes me laissent. J'avais encore peur, je tremblais encore, j'étais encore perdu... Setsuunnnaaaa !! J'entendais mon prénom être crié par une voix bien trop familière. Maman derrière moi, légèrement pencher en avant et les mains sur les cuisses tentait de reprendre son souffle. J'avais étais si rapidement que cela...? Je la fixais et ne puis m'empêcher d'éclater de rire. Je tournais sur moi en ouvrant légèrement les bras et faisait complètement face à maman. Puis je levais mes bras et lui faisait signe. Rapidement, je me tournais à nouveau et courais après papa pour le rattraper en souriant à nouveau. Je sentais son regard froid se poser quelquefois sur moi mais je décidais de rire à ces moments.

Après une bonne dixaine de minutes d'attente, nous arrivions enfin dans l'avion. Je m'asseyais à la droite de maman qui était à la place près du passage des hôtesses. Papa allait donc se retrouvait au hublot. Mais une fois arrivé à notre hauteur il se figea. Je remarquais des sueurs froides glissées le long de son visage et je prenais mon air le plus innocent du monde en demandant si quelque chose n'allait pas. L'avion, j'adorais ça maintenant. Il y avait tellement de monde qu'il ne pouvait pas lever la main sur moi sans que cela ne faire pâtir sa réputation. Il allait donc s'asseoir à sa place et je me tournais légèrement vers lui pour lui faire une nouvelle demande. Je lui demandais s'il voulait changer de place. De nouveau, il tremblait légèrement en rougissant légèrement de colère et prit un certain temps avant de répondre que le hublot lui convenait parfaitement. Je riais intérieurement : cible touchée. Je regardais alors maman pour lui demander d'échanger sa place avec la mienne histoire d'être en sécurité. Elle acceptait et je passais donc à la place tout à gauche de la sur la rangée de siège de droite. Je retenais au possible mon rire que d'avoir joué mon coup aussi intelligement. A partir de maintenant tout devait être calculé pour que je ne me retrouve pas près de papa. Nous voyagions en première classe et une hôtesse vint vite nous voir comme le faisaient les autres pour les autres passagers. Elle ne demandait si nous voulions quelque chose mais maman dit que nous n'avions besoin de rien alors que papa commençait à hocher légèrement la tête de haut en bas. L'hôtesse repartit en souriant alors que papa, lui, ne souriait pas le moins du monde. Mission accomplie !

L'avion décollait et je riais toujours autant sous cape. Rien à faire, j'adorais l'intelligence des adultes. Maman étant bien évidemment l'exception confirmant la règle. Je sentais la pression lourde qui me poussait à me mettre au fond de mon siège, posant mes mains sur les accoudoirs. Après quelques instants, la pression s'évapora. Je me sentais bien mieux mais j'avais un étrange son dans les oreilles. Normalement en avion, ne devait-on pas mâcher des chewing-gum pour faire passer le sifflement ? Je soupirais discrètement avant de bailler. Je recommençais à fatiguer. Ces derniers temps, je ne faisais vraiment que dormir. Je m'installais un peu plus confortablement et fermais les yeux. Une pensée traversa mon espoir. Les gens en seconde classe, ils n'avaient pas les mêmes droits que moi ici ? Les gens qui occupaient tout le temps de papa... Les gens qui n'ont pas d'argent. Ceux qui parvenaient parfois jusqu'à la maison pour venir me critiquer du fait de mes parents aisés. Je ne savais même pas quel travail ils faisaient. Je n'y étais pour rien, moi. Et peu à peu je sentais la colère montée en moi. Ils n'avaient pas d'argents, mais ce n'était pas ma faute. Ils n'avaient qu'à travailler. Je voyais les choses ainsi alors qu'elle étaient totalement différentes. Il faillait naître avec une cuillère en argent dans la bouche pour bien vivre dans ce monde. Mais bien évidemment j'étais ignorante. Et de ce fait, j'étais en rage contre ces pauvres personnes. Ces gens qui, pour moi, se plaignaient toujours sans raison. Ils étaient vivants, ils devaient en être contents alors. Ignoble...? Non, juste naîve. Je gardais les yeux fermés et me sentais plongée vers le sommeil doucement avant de m'endormir totalement.

La maison... Une belle maison... Grande bâtisse aux murs de briques blanches. Papa ? Maman ? Je ne les voyais pas. Il n'y avait qu'un vieil homme devant la maison qui ne pouvait détacher ses yeux de moi. J'avançais pas à pas pour me rapprocher de lui mais bientôt son regard fût si dure qu'il me glaça sur place. Son visage était ridés, emplit de plissures et son dos était courbé. Il avait une canne en bois que je regardais quelques instants auparavant. Que me voulait-il ? J'écarquillais les yeux, surprise par ce qu'il venait de me montrer du doigt. Dono. C'était le nom qui était marquer sur la plaque devant la maison. Je n'avais pas reculé pourtant et j'étais certaine d'avoir étais presque devant la porte il y a quelques minutes. J'ouvrais grand la bouche, ébaubie. Je baissais la tête, laissant mes yeux reprendre leur taille normale. Le temps s'écoula puis je me senti tomber et regardais ce qui m'entourait. Un noir profond, sans fin. Je tombais...? Pourquoi ? Depuis quand ? D'où ? Je me laissais pourtant tomber en me contentant de regarder mes cheveux qui bougeaient sous mes yeux. Ma vitesse ralentie considérablement par la suite et mon corps se posa sur quelque chose. J'ouvrais les bras et sentais l'eau qui m'entourait. Je me levais, les pieds sur l'eau sans pourtant y tomber et regardais autour de moi, les yeux étonnés et curieux. Des gens pleuraient. Maman et papa étaient parmis eux et ils pleuraient aussi. Je ne voyais que leurs visages parmi la foule de gens présents... J'ouvrais brusquement les yeux, terrifiée, en sueur et en tremblant, dans l'avion qui poursuivait son chemin vers la France...

Un rêve... Je venais de rêver... Je soupirais longuement. Maman me regardait d'un air surpris puis me souris en me caressant la tête doucement pour me rassurer. Les mères pouvaient t-elles lirent dans les yeux de leur enfant ? J'en doutais. Mais visiblement elle voyait bien que j'avais peur. Avais-je une quelconque marque de peur sur le visage ? Je n'en savais rien. Peu à peu, je sentais mon coeur ralentir pour revenir à sa vitesse normale. Mes membres cessèrent aussi de trembler et je souriais à nouveau légèrement. Quel étrange rêve. Je me souvenais d'un vieil homme puis de papa et maman qui pleuraient, sans me souvenir de comment j'étais passé de l'un à l'autre. Autrement dit, je passais dans mon rêve du coq à l'âne sans me souvenir de ce qui avait pû arriver entre les deux. De plus, j'avais l'impression d'oublier quelque chose. Mais quoi ? Je l'ignorais totalement. Une voix se fit entendre. Une voix agréable de femme qui disait que nous arrivions à Tokyo, qu'il faisait 28 dehors et que le temps se trouvait être un beau soleil sur un ciel bleu. Je souriais gentiment à maman malgré le fait que j'étais terriblement inquiète. L'homme que j'avais vu, était-ce grand-père ? Je réfléchissais à toute vitesse comme si ma vie en dépendait. Que devais-je faire ? Me montrer digne de mon sang en m'inclinant, en saluant poliment et en me taisant ou agir comme habituellement ? Maman posait sa main sur ma tête encore une fois et rapprocha son visage de mon oreille pour me murmurer simplement " Reste toi-même Setsuna. " Je fermais lentement les yeux, rassurée. Etre moi-même...

Je sentais l'avion se posait en une lourde charge, me poussant à nouveau au fond de mon siège. Combien de temps avions-nous passé dans cet avion ? Je ne savais pas. Mais pour le moment, cela m'importait peu. Je me sentais lourde à cause de la pression ou à cause du poids que j'avais sur le coeur ? Etrangement, à ce moment-là, j'aurais voulu retomber en enfance. N'être encore qu'une petite fille que l'on protège toujours. Je me sentais si seule, si perdue. Qui étais-je ? Je ne savais plus. Entre les traditions inconnues et les mots rassurants, j'étais comme vide. Je laissais se passer la scène comme si cela ne m'arrivait pas à moi. Mais je savais bien que c'était mon corps. Je savais bien que c'était moi. J'aurais voulu que le temps s'arrête. Qu'il me laisse le temps de respirer et de comprendre pourquoi mes parents agissaient ainsi. Pourquoi papa me n'aimait-il pas ? Pourquoi maman me défendait-elle toujours ? Je sentais les larmes me monter aux yeux encore une fois. Je me mordais la lèvre inférieure nerveusement en me disant que tout aller s'arranger malgré tout et que nous retournerions à la maison comme si le temps ne s'y était pas stoppé. Je retrouverais ma chambre, mes amis, mon école. Je retrouverais ce qui, jusqu'à hier encore, était ma vie. J'y pensais déjà comme une choses passée...? Mon coeur cédait à nouveau, laissant un torrent de larmes coulé le long de mes joues. Je détachais ma ceinture et marchais lentement en compagnie de maman pour sortir de l'avion. Papa était derrière nous, tant mieux, il ne verrait pas mes larmes. Maman ne pouvait pas les voir non plus car j'avais baissé la tête. Mes amis... Nous ne serions pas longtemps séparés. Et puis c'est quoi une vie quand on sait qu'on va se retrouver au bout...?

Une fois sortis de l'avion, je regardais le soleil, la tête lever et la main mise sur le front. Fermant mon oeil droit, je regarde ce qui n'est pour le moment qu'un cercle lumineux dans le ciel. Et puis, je ne devais pas être triste, nous étions toujours sous le même ciel. Le temps n'était pas le même mais derrière les nuages, la pluie, les orages, nous avions le même soleil. Nous n'étions pas si loin que cela. Certes, mes amis me manquaient déjà à mourir. Mais je devais accepter en me disant que je les reverrais un jour. Papa, maman, je ne vous comprends pas pourtant... J'avançais toujours, ma main dans celle de maman pour me rassurer probablement. Le même ciel... Je sentais encore mes jambes tremblées, mes cheveux flottés, mes yeux retenir les larmes, mon coeur battre la chamade. La France. Je venais de lui dire " a dieu ", pas vrai ? Je me retournais légèrement et regardais l'avion une dernière fois. On m'emmenait vers un lieu où je ne connaissais rien. Où je ne connaissais personne. Je ne pouvais pas me consoler en me disant que j'y retournerais un jour. Ou peut-être...? Qui sait. Je me retournais à nouveau pour continuer à marcher droit. Maman baissait légèrement la tête vers moi et je voyais une larme coulait sur sa joue avant de tomber sur le sol alors que nous marchions encore. Maman...? Pourquoi pleurait-elle ? Je défaisais ma main de celle de maman, la tête baisse pour ne pas croiser son regard et reprenais ma marche derrière elle sans rien dire.

Nous traversions l'aéroport pour en sortir par une autre voie que celle par laquelle nous étions arrivé. Une fois devant l'aéroport, je regardais les voitures de toutes couleurs qui se pressaient. Les gens semblaient tous inquiets, même ceux qui allaient visiblement en vacances vu leur accoutrement coloré et fleuri. Je soupirais discrètement en relevant encore un peu la tête sans pourtant regarder maman. Une voiture noire. Maman grimpait dedans alors que papa allait dans une autre. Je restais quelques minutes là, debout, sans bouger. Juste en cherchant dans laquelle je ferais mieux de monter. Je me rapprochais de la voiture de papa pour finalement y grimper alors que la porte de la voiture de maman se fermait. J'avais entendu le petit claquement de la porte. Je tremblais encore alors que je m'asseyais près de papa. Il n'était pas au téléphone, pourtant il ne parlait pas non plus. Je n'osais pas dire le moindre mot tellement il semblait froid. Il se tourna lentement vers moi, les yeux brillant mélancoliquement et dit alors qu'il m'aimait et que c'était pour cela qu'il ne voulait pas que je sois triste. Il poursuivit en disant que mon grand-père avait détruit moralement plus d'une personne et j'ouvrais aussi grand les yeux que les oreilles. Que voulait-il dire par là ? Il levait la main et, instinctivement, je me recroquevillais sur moi-même de peur d'une gifle. Pourtant sa main se posa simplement sur ma tête, calmement, juste comme signe de tendresse. Il ne dit alors que je devais faire ce qu'il allait me dire de faire. Et que je ne devais pas chercher à comprendre. Je souriais un peu, heureuse mais aussi inquiété pour attendre la suite de sa phrase alors que la voiture avançait.

La voiture se stoppa enfin alors que j'hochais la tête une dernière fois pour faire comprendre à mon père que tout allait bien se passer. J'étais inquiète, largement plus que lui, mais je ne le montrais pas. Je descendais de la voiture après qu'un portier soit venu m'ouvrir la porte. Maman sortit de sa voiture, affolée et m'enlaça comme encouragement. Je la poussait légèrement pour défaire son étreinte, me forçant à lui faire mon sourire le plus rassurant possible avant de courir vers la maison en face de moi. Papa et maman ne pouvait pas venir avec moi. J'allais devoir prouver mon sang à une personne. C'était horrible à mon âge... Cinq ans à peine que l'on voulait que j'entre dans une cour qui n'était pas la mienne. Je perdais tous mes repères. J'avais envie de hurler, de pleurer. Etrangement, je ne devais pas ressentir les mêmes sentiments que les enfants de mon âge. Le " chef " de famille voulait me parler... Je courrais toujours de mon mien pour finir par m'arrêtais devant la porte, terrifié pour une raison inconnue. Je sentais mes jambes tremblées et mes larmes revenir. Je voulais mon papa, je voulais ma maman... Je me laissé tomber au sol en pleurant, juste pour me sentir mieux. Maman courrait vers moi avant de me serrer dans ses bras. Je ne pouvais pas... Papa arrivait lentement derrière, les yeux encore grands ouverts que je n'ai pas suivit ses conseils. Maman me lâchait un instant, faisant face à papa d'un visage sévère et balançant entre la tristesse et la colère. " Elle n'a que cinq ans ! C'est inhumain ! Jusqu'à ces neufs ans au moins ! Laissez-lui ce temps-là ! " Je n'avais pas remarqué la porte qui venait de s'ouvrir et l'homme aux cheveux blancs et à l'air fatigué qui en sortait. Il hocha la tête de haut en bas. Je serais donc tranquille jusqu'à mes neufs ans. Pourtant, une voix dure retentit à mes oreilles. La voix du vieil homme. Et sa voix disait un mot entendu bien trop souvent " Tradition ".

Je faisais le même chemin que quelques minutes avant mais dans le sens inverse et ma main prise dans celle de maman. Une fois arrivé à hauteur des voitures, je montais dans celle de maman sans attendre la moindre seconde. Je grandis dans cette ambiance où l'on m'appris peu à peu les " traditions " de ma famille. A neuf ans, je retournais voir mon grand-père qui finit par accepter mon existence et me permit de continuer à vivre au Japon. Ma vie se poursuivit alors assez calmement. Je commençais à nommer papa par un autre nom : Père et faisais de même pour maman en la nommant mère par respect. A 17 ans, j'entrais à MiyabiGaoka.


Dernière édition par Setsuna Dono le Sam 30 Juil - 17:34, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: Setsuna Dono ~ Je n'échouerais pas ! - Terminée -    Setsuna Dono ~ Je n'échouerais pas ! - Terminée -  Icon_minitimeJeu 14 Juil - 21:28

La seule chose que j'ai a dire est que je n'ai pas hâte que tu ais finie ta prez TT
Ton caractère et tout simplement super bien écrit . Code correct .
Je suis contente que ma bann alerte les gens et allène des nouveaux miyabigaokiens, de mon point de vue elle est peu visible mais bon.. Ah encore une chose : ne dis pas que tu n es pas très bonne en rp ça me déprime onegai

Enjoy ~
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MessageSujet: Re: Setsuna Dono ~ Je n'échouerais pas ! - Terminée -    Setsuna Dono ~ Je n'échouerais pas ! - Terminée -  Icon_minitimeJeu 14 Juil - 23:07

    C'est vrai que c'est déprimant qu'une membre qui fasse toutes ces lignes dise que son niveau n'est que de 2/3 sur une échelle de 10. Si c'est aussi long pour le physique, j'imagine même pas pour l'histoire ...
    En tout cas, la ban' d'Hatsumi marche à merveille. /o/
    Bienvenue & Bonne continuation sinon ~
    Le code est parfait, je valide ~
    Et si tu as besoin d'aide, adresse toi à moi, vu qu'Hat-chan (//PAN//) part 4 jours je-ne-sais-où. x)
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MessageSujet: Re: Setsuna Dono ~ Je n'échouerais pas ! - Terminée -    Setsuna Dono ~ Je n'échouerais pas ! - Terminée -  Icon_minitimeSam 30 Juil - 17:37

  • Voilà, terminé. En revanche, je post le bout manquant x)

    Où as-tu trouvé le forum ? Google est mon ami ~
    Quelque chose à dire ? Nop... o_o
    Quel niveau de Rp penses-tu avoir ? Tchuuu ~ Je dis plus rien moi maintenant x).

    Code :
    Spoiler:

    J'suis désolée.... Mais j'avais dépasser la limite de caractères donc il a manquer un bout et ma fin d'histoire à était faite vachement courte T-T.
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MessageSujet: Re: Setsuna Dono ~ Je n'échouerais pas ! - Terminée -    Setsuna Dono ~ Je n'échouerais pas ! - Terminée -  Icon_minitimeDim 31 Juil - 0:21

    Tu es validée ! /0/ J'ai adorée ton histoire.
    Have Fun ~ C:
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MessageSujet: Re: Setsuna Dono ~ Je n'échouerais pas ! - Terminée -    Setsuna Dono ~ Je n'échouerais pas ! - Terminée -  Icon_minitime

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